[article]
Titre : |
Morphologie et sociologie des lycées et collèges (1930-1938) |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Antoine Prost, Auteur |
Année de publication : |
2016 |
Article en page(s) : |
p. 53/110 |
Langues : |
Français (fre) |
Sujets : |
Démocratisation de l'enseignement ; histoire de l'éducation ; Sociologie de l'Education
|
Résumé : |
"Les effectifs détaillés de l'enseignement secondaire français des deux sexes sont très mal connus pour l'entre-deux-guerres. L'article comble cette lacune en établissant un annuaire statistique qui montre comment la crise de recrutement de 1926-1930, provoquée par la sous-natalité de 1914-1918, a été surmontée grâce au développement des classes élémentaires et des classes primaires supérieures. Ce premier résultat est affiné par l'exploitation d'une base de données de plus de 15 000 élèves, scolarisés au début ou à la fin des années trente. Constituée à partir des registres d'inscription, cette base donne la profession des parents et la section précise des élèves, ce qui permet d'analyser en détail la morphologie et la sociologie des établissements. Dès cette époque, l'entrée en sixième constitue un palier d'orientation car elle est largement ouverte à des élèves qui ne sortent pas de la septième ; les scolarités incomplètes sont encore fréquentes, notamment dans les collèges ; là où elles existent, les classes primaires supérieures ne communiquent pas avec les classes secondaires. Le doublement des effectifs secondaires dans cette période n'a entraîné qu'une démocratisation limitée ; le recrutement des établissements féminins est plus élevé que celui des établissements masculins. Si les classes inférieures de la société n'ont qu'un accès limité au secondaire, on peut en revanche parler d'une réelle mixité sociale. Les classes supérieures sont moins présentes qu'attendu, sans doute parce qu'elles privilégient l'enseignement privé qui fait alors jeu égal en effectifs avec l'enseignement public ; en revanche, les classes moyennes, instituteurs, percepteurs, inspecteurs des impôts, etc., sont très bien représentées, notamment dans les sections classiques. Celles-ci apparaissent alors comme la filière de la promotion sociale plus que de la reproduction d'une classe dirigeante." |
Note de contenu : |
SOmmaire
I. 1919 à 1939 : vue d’ensemble
II. L’enquête dans les registres d’inscription
1. Présentation de l’enquête
2. Premiers aperçus
III. Morphologie des établissements
1. La démographie, l’équilibre des cycles et les profils pédagogiques
2. La croissance des effectifs et l’internat
3. Les aires de recrutement
IV. Sociologie des établissements
1. Des établissements bourgeois sensibles au genre
2. L’enseignement secondaire s’est-il démocratisé dans les années 1930 ?
3. Sociologie du classique et du moderne
4. Le choix des boursiers
Conclusion |
En ligne : |
http://doi.org/10.4000/histoire-education.3228 |
Format de la ressource électronique : |
site web |
Permalink : |
https://www.cocof-cbdp.irisnet.be/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=20267 |
in Histoire de l'Education > n°146 (2016) . - p. 53/110
[article] Morphologie et sociologie des lycées et collèges (1930-1938) [texte imprimé] / Antoine Prost, Auteur . - 2016 . - p. 53/110. Langues : Français ( fre) in Histoire de l'Education > n°146 (2016) . - p. 53/110
Sujets : |
Démocratisation de l'enseignement ; histoire de l'éducation ; Sociologie de l'Education
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Résumé : |
"Les effectifs détaillés de l'enseignement secondaire français des deux sexes sont très mal connus pour l'entre-deux-guerres. L'article comble cette lacune en établissant un annuaire statistique qui montre comment la crise de recrutement de 1926-1930, provoquée par la sous-natalité de 1914-1918, a été surmontée grâce au développement des classes élémentaires et des classes primaires supérieures. Ce premier résultat est affiné par l'exploitation d'une base de données de plus de 15 000 élèves, scolarisés au début ou à la fin des années trente. Constituée à partir des registres d'inscription, cette base donne la profession des parents et la section précise des élèves, ce qui permet d'analyser en détail la morphologie et la sociologie des établissements. Dès cette époque, l'entrée en sixième constitue un palier d'orientation car elle est largement ouverte à des élèves qui ne sortent pas de la septième ; les scolarités incomplètes sont encore fréquentes, notamment dans les collèges ; là où elles existent, les classes primaires supérieures ne communiquent pas avec les classes secondaires. Le doublement des effectifs secondaires dans cette période n'a entraîné qu'une démocratisation limitée ; le recrutement des établissements féminins est plus élevé que celui des établissements masculins. Si les classes inférieures de la société n'ont qu'un accès limité au secondaire, on peut en revanche parler d'une réelle mixité sociale. Les classes supérieures sont moins présentes qu'attendu, sans doute parce qu'elles privilégient l'enseignement privé qui fait alors jeu égal en effectifs avec l'enseignement public ; en revanche, les classes moyennes, instituteurs, percepteurs, inspecteurs des impôts, etc., sont très bien représentées, notamment dans les sections classiques. Celles-ci apparaissent alors comme la filière de la promotion sociale plus que de la reproduction d'une classe dirigeante." |
Note de contenu : |
SOmmaire
I. 1919 à 1939 : vue d’ensemble
II. L’enquête dans les registres d’inscription
1. Présentation de l’enquête
2. Premiers aperçus
III. Morphologie des établissements
1. La démographie, l’équilibre des cycles et les profils pédagogiques
2. La croissance des effectifs et l’internat
3. Les aires de recrutement
IV. Sociologie des établissements
1. Des établissements bourgeois sensibles au genre
2. L’enseignement secondaire s’est-il démocratisé dans les années 1930 ?
3. Sociologie du classique et du moderne
4. Le choix des boursiers
Conclusion |
En ligne : |
http://doi.org/10.4000/histoire-education.3228 |
Format de la ressource électronique : |
site web |
Permalink : |
https://www.cocof-cbdp.irisnet.be/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=20267 |
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